Etha Contest est passé #SousMonScalpel !
Si vous aimez rire, alors vous devriez lire Etha Contest. Si vous aimez lire, vous prendrez beaucoup de plaisir à rire avec Etha Contest.
Et puis, qu’est ce que c’est Etha Contest ?😦
Un véritable délice !
C’est la troisième galette de l’écrivain béninois et artiste, Habib DAKPOGAN, fièrement propulsé par les Éditions Plurielles en 2016. Si « galette » semble trop simple, disons alors qu’Etha Contest est un gâteau fait de huit ingrédients. Un recueil de huit nouvelles, plus délicieuses et drôles les unes que les autres.
Comme l’auteur le dit si bien en quatrième de couverture, ce sont huit histoires d’ici. Huit intrigues de tous les jours, puisées dans nos quartiers, aux abords de nos maisons, à la lisière de nos vies, du fond de nos cœurs.
Découvrez également : « La femme au portefeuille »
Personnellement ça m’a donné envie de suivre le lapin blanc, et la couverture a fini de conforter cette idée. C’est avec les Kluiklui d’Agonlin by Dayélian, que j’ai délicieusement savouré les 259 pages de l’ouvrage (je vous avais prévenu dans mon article Lettres et cuisine ) . 😋😋😋

Au menu : rires et sourires
La première nouvelle nommée Un piège à cons annonce rapidement les couleurs. Je ne pu m’empêcher de partir d’un grand (sou)rire à la lecture de cette citation à la page 11:
« Il y a un peu plus de cons chaque année. Mais cette année, j’ai l’impression que ceux de l’année prochaine sont déjà là. » Patrick Timsit
Cette nouvelle plonge le lecteur dans l’ambiance d’un conseil des ministres, où règne une ambiance plutôt tendue. Le président Touchaud Zopiapia, noblissime éclaireur des paisibles populations du Capharnahou procède à un bilan. Bilan ? Non, plutôt à un nettoyage poussé. Il vire à tour de bras et à tour de rôle chacun des ministres convoqués. Que ce soit celui des ondes communicantes, des arts ou encore ou le secrétaire des affaires générales, personne n’y a échappé. Ils sont d’ailleurs tous copieusement traités de cons et d’autres beaux qualificatifs, avant d’être remerciés pour leurs (dé)loyaux services. Le récit se termine sur un chantage qui réduit toute la clique ministérielle au silence.
Lisez aussi : « Le Miroir »
L’auteur ne laisse pas la température descendre et enchaine avec un autre récit, baptisé Mariam Dicoh. Cette belle citation de Coluche plante le décor :
« Les gardiens de la paix, au lieu de nous la garder, ils feraient mieux de nous la foutre. »
La nouvelle commence plutôt calmement et j’avoue avoir cru bien avant la fin, qu’il était question d’une histoire d’amour. Tout semblait y correspondre jusque dans les moindres détails. Ne vous fiez d’ailleurs jamais aux apparences. Un peu comme Soprano avec son titre Mon précieux, j’ai littéralement été scotché d’apprendre que l’auteur parlait ici et depuis le début d’une pièce de monnaie. Celle de 25 FCFA pour être plus précis. 😂😂😂

D’autres nouvelles comme Rendez-vous unique ou encore Un problème de pain, sont d’excellents remèdes contre le stress ou la mauvaise humeur. Vous prendrez beaucoup de plaisir à les dévorer. Promis ! 😊😉
Etha Contest ou la joute éthylique
C’est la nouvelle éponyme de l’ouvrage, celle que je qualifierais de véritable chef-d’œuvre. Et puis d’où vient ce fameux nom Etha Contest ? Vous trouverez la réponse à la page 84 du livre. C’est la formule condensée de l’anglais Ethanol Contest qui signifie en français, compétition d’éthanol.
En gros le récit nous plonge dans l’univers éthylique de Djoguétchédo, buveur de son état et champion invaincu à la bouteille dans de nombreux bars. L’homme est connu comme étant le vénérable en la matière, l’un des rares spécimens humains capable d’en découdre avec 54 bouteilles de 66 centilitres en 6 heures ! C’est pour dire que la bière et lui, c’est plus qu’une histoire d’amour. Tout allait bien dans le meilleur des mondes, jusqu’au jour où Djoguétchédo apprend que quelqu’un fait mieux que lui dans un quartier voisin.
Boire plus de 54 grandes bouteilles de bière en quelques heures ? Il n’en dort plus. Qui ose battre son record ? Le coupable n’est rien d’autre qu’un jeune homme, répondant au nom de Boris Aminonvitch Eltsine. Lui aussi est connu comme étant le champion dans sa localité, expert de la bière. Comme si cela n’était pas suffisant, Boris Eltsine traite Djoguétchédo d’amateur lors de leur première rencontre.
C’est l’étincelle qui met le feu aux poudres. Djoguétchédo lance un duel à son rival, avec la ferme intention de prouver qu’il est le maitre incontesté en la matière. L’homme de Donaten, celui-là même qui descend 54 grandes bouteilles de bière en 6 heures !

Il vous faudra lire la nouvelle pour en connaitre le dénouement. Ce qui m’a également séduit tout au long de la lecture de ce récit, c’est la profusion de citations sur l’alcool entre les pages 100 et 119. Vous ne resterez certainement pas insensible face à quelque comme :
‘’ L’alcool est le pire ennemi de l’homme, mais la Bible nous enseigne d’aimer nos ennemis. ‘’ Franck Sinatra.
Il faut reconnaitre que c’est plein de bon sens et vous trouverez celle-ci à la page 101 :
‘’Un homme intelligent est parfois forcé de boire pour pouvoir passer du temps parmi les imbéciles.’’ Ernest Hemingway.
L’une des meilleures dans le même genre se trouve à la page 106 :
‘’Dieu a créé l’alcool pour que les moches baisent quand même.’’
Vous oublierez facilement celle-là à la page 107 en découvrant ceci :
‘’Qui boit s’enivre, qui s’enivre s’endort, qui s’endort ne pêche pas, et qui ne pêche pas va au paradis.’’
Mon avis
A la fin de la lecture des 259 pages d’Etha Contest, je n’avais qu’une seule envie : recommencer ! 😍😋😊
C’est un livre qui vous fera passer de très bons moments et ensoleillera votre journée, surtout si vous aimez rire. Il se glisse facilement dans un sac et peut donc vous accompagner partout. Que ce soit au boulot, lors d’un déplacement en taxi ou simplement couché dans votre lit, il saura vous communiquer la bonne humeur à travers ses nombreuses notes d’humour.
Si vous avez déjà lu Etha Contest, dites moi en commentaire quelle est votre nouvelle préférée. Quels sont vos meilleurs passages ? Discutons-en !!! 😊😉
Cyr ZOGO
* Source image à la une : Lirico.org
Une réflexion sur “ Etha Contest est passé #SousMonScalpel ! ”
Les commentaires sont fermés.